Armand PETERSEN 1891-1969
Armand Petersen nait le 25 novembre 1891 à Bâle (Suisse). Il entre à l'École d'Arts Industriels à Genève, dans la classe d'orfèvrerie et de ciselure.
En 1914, Petersen arrive à Paris pour y poursuivre ses études.
En 1924, l'art animalier est en plein essor. Pompon, révélé en 1922 par son grand Ours Blanc, regroupe au Jardin des Plantes des jeunes animaliers qui étudient les modèles sur nature.
Edgard Brandt, propriétaire d'une galerie d'art le remarque. Petersen se retrouve aux côtés de Sandoz, Bigot, Artus et Pompon. La critique remarque ce nouvel artiste qui s’impose par son indépendance et son originalité qui diffèrent par l’impression d'insécurité de ses bêtes toujours sur le qui-vive.
En 1929 Petersen fait partie des meilleurs animaliers. On le cite après Pompon et comme son émule.
Brecy écrit « Petersen émule de Pompon qui ne signe guère que des chefs-d'œuvre... » et plus loin signale « L’Antilope craintive est un petit chef-d'œuvre ciselé avec tant de tendresse que toute la vie de cette petite bête s'y montre touchante et vraie»
Yvon Lapaquellerie écrit " il travaille sa matière aussi précieusement que l'or. L'art de Petersen a quelque chose de religieux et c'est cette spiritualité dont son œuvre est imprégnée qui lui donne un cachet si rare et lui permet de trancher sur les productions des autres animaliers".
Le 21 juillet 1954 l'État acquiert le grand Chevreuil remis au musée de Louviers. On trouve également un « Hippopotame» du Musée du Louvre prêté au Musée de Vernon, une «Grue Cendrée» au Musée de la Chasse à Gien, un «Taureau» au Musée d’Angers.
1959 année de sa rencontre avec Etienne Audfray. Il meurt sur la table d'opération le 20 septembre 1969 après avoir donné son atelier à son ami car Petersen n'eut aucun descendant.
Très prisé du marché de l’art, ses œuvres sont présentes dans les plus grandes expositions internationales comme la Biennale des Antiquaires, le TEFAF de Maastricht et le PAD Paris Tuileries.
Aujourd’hui Armand Petersen est reconnu comme faisant partie des dix plus grands sculpteurs animaliers de la première moitié du 20ème siècle.
Etienne AUDFRAY 1922- 2017
Issu d'une famille nombreuse, à l'âge de 17 ans il est recruté chez un géomètre. Durant la seconde guerre mondiale, capturé par les Allemands, on le retrouve en train de creuser des tranchées jusqu'au front russe. Libéré en 1945, il revient en France et se marie. Il travaille au cadastre.
Il s'inscrit à l'atelier de Picard, puis de Severac et enfin de Petersen dont il sera plus tard le légataire universel.
En 1959, il entre au conseil municipal de Bry-sur-Marne, est élu Maire en 1965, puis Conseiller Général en 1973. En 1974 il recueille le Salon National des Artistes Animaliers dont il assura pendant vingt-six ans la présidence.
En 1981 il est fait Chevalier dans l'Ordre National du Mérite.
Il intégrera comme Trésorier la Fédération des Salons Historiques du Grand-Palais, puis Vice-Président du Salon des Artistes Français et est élu de 1998 à 2004 Président de la Société Nationale des Beaux-arts et lui donnera un essor international par des expositions au Carrousel du Louvre.
Enfin comme Maire de Bry-sur-Marne il proposa en 1974 de recueillir le Salon National des Artistes Animaliers dont il assura pendant vingt-six ans la présidence.
Etienne Audfray ne travaille pas sur des photos mais sur des modèles qui viennent poser dans son atelier.
Portraitiste, il a réalisé un grand nombre de bustes d’hommes politiques dont ceux de Robert Schuman, d’Olivier d’Ormesson et de Jean-Marie Poirier, d’écrivains comme Chelini et Hector Malo, de peintres célèbres dont ceux de Galliègue, Benn, Gualtiéri et Menguy, d’hommes d’église comme celui de Monseigneur l’évêque de Provenchères et beaucoup d’autres plus intimistes.
Etienne Audfray a édifié de nombreuses œuvres monumentales et monuments publics (places, fontaines, monuments aux morts) en France, en Corée du Sud et ailleurs...
Comme souvent la femme est une allégorie. Il affiche une préférence marquée pour la représentation féminine qui l’a toujours inspirée. Ses œuvres illustrent sa beauté, ses formes douces, les profils sont harmonieux et le travail de la lumière est essentiel pour comprendre son travail.
On ne pourrait pas mieux conclure en le citant «Comme le poète émeut avec les mots, le sculpteur émeut avec le volume.»